samedi 23 mars 2013

La grande armée


Demain la grande armée des gens sains défilera donc avec le blanc-seing gouvernemental avenue de la Grande Armée.
Beau symbole en vérité. Rendez vous donc à cette Porte emmaillotée de langes, bleus et roses, couleur d’ange.
Quand je dis grande armée c’est topographique, nullement apologique. Le Nombre ne fait pas tout. Une armée, aussi grande soit-elle, sans un état-major à la hauteur des circonstances, court à sa perte, inéluctablement.
Et c’est ici, je le crains, le cas.
La foi, la détermination sont admirables mais ne suffiront pas. Il faut avoir une idée claire des forces en présences et donner le mot d’ordre juste.
Un mot d’ordre central, unique, affuté : Taubira démission !
Frapper le gouvernement à son maillon actuellement faible.

À chaque étape, le gouvernement Ayrault-Taubira-Belkacem a enclenché la vitesse supérieure :
- Des manifs partout en France ?
- Il lâche ses putes supplétives, qui, après s’être convenablement dévêtues derrière les solides épaules des gendarmes mobiles, se sont jetées avec des gaz asphyxiants sur des manifestants pacifiques.
- Réponse : 1 MILLION sur le Champ de Mars !
- Le pouvoir par la bouche en cul de poule de Notre-Dame de Paris insulte les manifestants !
- Réponse : 700 000 personnes signent la Pétition !
- Le gouvernement plus arrogant que jamais interdit de défiler sur les Champs Libanais ?
- Demain nous serons plus nombreux encore !

Jusqu’à présent notre réaction fut à la hauteur des provocations du pouvoir.
Mais d’où lui vient sa détermination ?
De sa connaissance exacte de la faiblesse du Collectif dirigeant le mouvement.
Et il n’est fort que de cette faiblesse.
Car l’heure avait sonné de passer de la défensive à l’offensive.
La page femen est tournée. Les provocations hargneuses du pouvoir ne laissent plus de place pour les mots d’ordre en layette et les biberons ron ron petit patapon. Le tout couronnée par les prières à genoux devant la chiourme !
Ça suffit !
À notre tête nous avons un Collectif dirigeant dans lequel s’épanouit la branchitude branchée branchousante, Technikart reconverti dans les quartiers de noblesse, catholique romain ma chère, c’est tellement plus chic, et puis c’est tendance, avec la Frigide complètement Barjot qui est là depuis le début comme le ver dans le fruit, avec son art du slogan concon et son parler cul-cul, dont on se demande s’ils ne sont que les produits de sa propre insuffisance ou d’une tromperie consciente.

Sous la pression, le Collectif insiste sur le fait que la Manif se déroulera sagement dans un cadre « légal et républicain » et réitère sa condamnation inflexible de « l’homophobie. »
Qu’est-ce que ça veut dire ?
D’emblée on situe sur le terrain de l’ennemi !
Va-t-on devoir endurer demain encore ces slogans débiles qui trahissent la propre couardise des dirigeants, et surtout leur déficit de lucidité politique ?
Tout ça vient de l’extraordinaire arriération politique de ce côté droit de la résistance française : il faut d’abord une analyse correcte de la situation pour frapper l’objectif principal là où il est vulnérable.
Qu’espérer de gens qui considèrent que Flamby est un Rouge invertébré, et Taubira une l’haineuse marxiste-révolutionnaire, tous deux « enfants de Marx et de Jaurès » [sic] et mus par le « nihilisme révolutionnaire »[resic] !
Ce mouvement manque cruellement d’une avant-garde capable.
C’est la civilisation humaine toute entière qui est menacée. Et pas par « la gauche » !
Par « la gauche » entre autre !
Il n’y a pas que la lutte droite/gauche reflet de la lutte des classes, il y a la guerre sans merci que se livrent certaines couches hostiles à l’intérieur des classes sociales.
Ce n’est pas la première fois que l’oligarchie capitaliste au pouvoir est en désaccord avec sa propre bourgeoisie. Voir le 18 brumaire de Louis Bonaparte.
Comme si un gouvernement Sarko-Carla-Roselyne Cachalot n’eût pas essayé lui aussi de ce projet bréneux.
Mais il n’aurait pas eu la même détermination parce qu’il n’aurait pas bénéficié d’une complicité directe des organisations du côté gauche. Ainsi la pression des familles ouvrières eût risqué de déborder les syndicats et partis.

Ce projet de loi n’est ni de gauche ni de droite il est de l’oligarchie capitaliste. L’Etat est aux mains du capital apatride : notre nombre il s’en fout bien, son objectif c’est de s‘ouvrir une issue dans l‘impasse économique actuelle, son moyen le chaos, économique, moral, ethnique, sexuel…
Pour ce faire il laisse agir et élève sur toutes les estrades des dégénérés.
Ce n’est pas non plus la première fois dans l’histoire, que le Capital financier s’appuie sur la racaille. Cf. encore la prise du Pouvoir par Napoléon le Petit.
Que les corps-« francs » pas frais du capital soient aujourd’hui des putes à moitié à poil, en dit seulement long sur le degré de décomposition de la société, mais ne doit pas nous aveugler sur la NATURE de son pouvoir. L’histoire est le déclin de toutes les aristocraties. Même celui de la Vermine.
En réalité, la social-démocratie n’est que la fraction la plus extrême & la plus déterminée du capital financier mondialiste.
Si demain la vague qui déferlera, immense et déterminée, manifestait une exigence plus politique : Retrait de la Loi et de Taubira ! ce gouvernement archi-minoritaire pourrait reculer.
felix le chat

3 commentaires:

orfeenix a dit…

Vous êtes comme toujours bien renseigné car de source sûre les Femen ( inoffensives ceci dit n' ayant pas l'outil intellectuel) sont mieux payées pour se dévêtir dans la rue que dans les cabarets ou dans les camionnettes comme au moins deux d' entre elles en avaient coutume.
Une bonne fessée et au lit, laissons les révolutions au vrais révoltés et non aux hystériques survoltées.
Et puis nous aussi on peut faire nos freebite barchaud: " Taubira, bite au ras!"

Antan a dit…

Tant que les médias inféodés seront majoritaires rien ne se fera.
Combien de personnes ai-je entendues qui disaient :"Mais ils l'ont dit à la télé et c'est écrit dans les journaux!".
Là est la clé.

esprit-i-monde a dit…

Il ne suffit pas d'ouvrir la porte de la cage... faut encore donner un grand coup de pied au cul.