samedi 13 février 2010

Levy, Frêche, Kahn, Kant.

Jean François Kahn, sous couvert d'une bonne engueulade à propos de l'emballage,  tente de nous refiler la viande avariée BHL comme encore mangeable.
Que ce dernier des derniers ait longuement daubé sur Kant à partir d'une "blague de potache" comme s'il s'agissait "d'une réalité philosophique fondamentale", Kahn déplore que ça ne fasse "rire que quelques minutes", que ça ait "moins de résonance" que tous les Frêche-cancans.
"Qui sait de quoi parlent exactement ces livres ? Quelles thèses, quelles théories, quelles visions, il y défend ?"
Des visions en parlant de B.H Lévy, quelle foutaise!

Le postillonneur en chef voudrait, comme on dit, ne pas jeter le bébé avec l'eau sale du bain.
L'eau sale se serait "la mise en scène de la personne", le bébé : "la pensée, l'oeuvre" de BHL.
Il lui reproche, finalement, son seul mérite, qui est d'avoir introduit en France le marketing philosophique, dont le premier principe est qu'il faut qu'on parle d'un livre coûte que coûte et qu'on en fasse parler davantage que ce dont le livre lui-même parle, ou aurait à dire.
Kahn écrit: "Statut humiliant à bien y réfléchir, qu’être un emballage dont le contenu laisse indifférent. "
Pourtant qu'est il d'autre ?
Dès 1977, l'ancien philosophe Gilles Deleuze résumait ainsi l’œuvre des « nouveaux philosophes » et le formidable « marketing littéraire » qui leur servait déjà de caisse de résonance : « Je crois que leur pensée est nulle. Je vois deux raisons possibles à cette nullité. D’abord ils procèdent par gros concepts, aussi gros que des dents creuses, LA loi, LE pouvoir, LE maître, LE monde, LA rébellion, LA foi, etc. Ils peuvent faire ainsi des mélanges grotesques, des dualismes sommaires, la loi et le rebelle, le pouvoir et l’ange. Plus le contenu de pensée est faible, plus le penseur prend d’importance, plus le sujet d’énonciation se donne de l’importance par rapport aux énoncés vides. »

Deux ans plus tard, le 18 juin 1979, Pierre Vidal-Naquet écrivait à la rédaction du Nouvel Observateur :
"Monsieur le Directeur,
Votre publication a eu récemment l’occasion de faire écho de façon favorable au livre de Bernard-Henri Lévy, Le Testament de Dieu, publié aux Éditions Grasset dans la collection « Figures ». Je pense que votre bonne foi a été surprise.
Il suffit, en effet, de jeter un rapide coup d’œil sur ce livre pour s’apercevoir que loin d’être un ouvrage majeur de philosophie politique, il fourmille littéralement d’erreurs grossières, d’à-peu-près, de citations fausses, ou d’affirmations délirantes. Devant l’énorme tapage publicitaire dont bénéficie cet ouvrage, et indépendamment de toute question politique et notamment de la nécessaire lutte contre le totalitarisme, il importe de rétablir, dam les discussions intellectuelles, un minimum de probité.
Je n’entends pas fournir ici une liste complète des erreurs de Bernard-Henri Lévy, cela demanderait un gros volume ; je me contenterai d’une simple anthologie de « perles » dignes d’un médiocre candidat au baccalauréat.
...Qu’il s’agisse d’histoire biblique, d’histoire grecque ou d’histoire contemporaine, Monsieur Bernard-Henri Lévy affiche, dans tous les domaines, la même consternante ignorance, la même stupéfiante outrecuidance, qu’on en juge ..."
Suivent trois pages de bourdes, d'erreurs, de contre-vérités, de falsifications en tout genre, toutes plus ahurissantes les unes que les autres.

En 1976 «Time» magazine consacrait aux pseudo-philosophes Bernard-Henri Lévy, André Glucksman, Pascal Bruckner, Alain Finkielkraut, une couverture, sous l'étiquette "Nouveaux philosophes", ravi de revoir un anticommunisme refleurir en France, joint à une américanolâtrie, ailleurs que sous la plume de vieux cons du genre Aron.
La "démarxisation" de l'intelligentsia française était l'enjeu, à cet égard la réussite fut totale.
Sur le cadavre du Marxisme, qui était une Physique sociale, ces vers se mirent au travail accélérant la décomposition de la conscience.
Dès le lendemain, le plateau d'«Apostrophes» révélera à vingt-cinq millions de téléspectateurs ébaubis, le look très petite gouape du sentier, mâtiné Gonzague Saint Bris, avec aussi, accessoirement, sa fumeuse "pensée", binaire: totalitarisme/démocratie !
Ce fut l'inexorable promotion de cet envahissant concept fourre-tout de "totalitarisme", qui permit d'évacuer toute connaissance sérieuse, faisant fi des circonstances historiques particulières, des forces sociales en présence, et qui créa cette confusion délibérément entretenue entre nazisme, fascisme, bolchevisme, stalinisme, Pol Pot, Hitler, Mao, Saddam Hussein, Arafat etc....
De la bouillie pour les chattes.
Contre tout savoir, construit, difficile, on est passé à un pathos de bons sentiments d'une mièvrerie effarante, de la politique qui est réfléchie, virile, à la moraline, lunaire, bavarde, larmoyante et emphatique, qui ne connaît rien d'autre que l'hystérie du moment.
Sous un fatras de pseudo-concepts, d'autant plus redondants qu'ils sont vides de sens, "les nouveaux philosophes" firent évoluer la pensée philosophique de l'intelligence rationnelle à l'émotion journalistique.
Le grotesque de la rhétorique, l'indigence du propos, sont balancés par l'enflure des personnages, tel BHL, car "plus le contenu de pensée est faible, plus le penseur prend d'importance, plus le sujet d'énonciation se donne de l'importance par rapport aux énoncés vides."
La naissante gynécocratie va se jeter sur cette "pensée" si bien faite pour elle.
Tous aujourd'hui, sont devenus des néo-conservateurs bon teint, dominés par le sionisme, unique objet de leur adoration.

Deleuze frappera dur et juste et à coups redoublés sur ces ni nouveaux ni philosophes, qui sont des charognards qui prospéraient sur les cadavres du goulag, des boats-people et sur tous les martyrs de l'histoire.
De ce groupe, "Lévy "écrit -il, est un « imprésario, script-girl, joyeux animateur et même disc-jockey»
L'auteur de «l'Anti-Oedipe», tout à fait visionnaire, décèle surtout chez eux, une «force de réaction fâcheuse» à travers la domestication inédite de l'intellectuel par le journaliste. Une soumission sans équivalent «de la pensée aux médias». Désormais, « le journal n'a plus besoin du livre. »
Mais, achève-t-il, " les nouveaux philosophes, c'est vraiment l'infection....Rien de vivant ne passe par eux, ils auront accompli leur fonction s'ils tiennent assez la scène pour mortifier quelque chose

Terminons par un autre intellectuel véritable, Cornélius Castoriadis qui écrit à propos de BHL: " Sous quelles conditions sociologiques et anthropologiques, dans un pays de veille et grande culture, un “auteur” peut se permettre d’écrire n’importe quoi, la « critique » le porter aux nues, le public le suivre docilement – et ceux qui dévoilent l’imposture, sans nullement être réduits au silence ou emprisonnés, n’avoir aucun écho effectif ? "

 Ce sont bien des "conditions anthropologiques" inédites inaugurant une mutation plus fondamentale encore que la révolution du néolithique.
Ou bien, et cela dans la prochaine période historique, nous réussirons à nous débarrasser de la Domination dont tous les BHL du monde ne sont que les symptômes, ou bien toute civilisation humaine sera définitivement abolie, il ne nous restera plus qu'à imiter les chéris de ces dames, et nous ressinger définitivement.
félix le chat

jeudi 11 février 2010

Zoophilie

Chère Brigitte Bardot,
Vous savez que nous vous aimons, ici.
Vous êtes notre Marianne à nous .
Mais tout de même, cet amour immodéré des animaux, incompréhensible, confine parfois à la zoophilie, pire, à la plus dégradante bestialité.
Et avec quels animaux ?
Parmi les plus répugnants, ceux qui empuantissent l'air des Hauts du Soleil Levant de Seine.
Écuries d'Augias attendant leur Hercule.
Et vous, moderne Circé, qui changiez naguère certains hommes en pourceaux d'un coup de braguette magique, j'avais la faiblesse de croire que, comme elle, vous ne les consommiez point.
.
Brigitte parle :
-  "À chaque être, plusieurs autres vies me semblaient dues.
Devant plusieurs hommes, j'ai posé toute nue, avec un moment d'une de leurs autres vies. -
Ainsi, je laisse rêver les porcs.
Mais ce monsieur ne sait ce qu'il dit : il est un mythomane.
D'ailleurs il est bien plus visqueux que le goret.
Plus ancien et plus reptilien que Sus scrofa domesticus.
A la vérité, son caleçon bréneux n'est rempli que par ce culot étrange et venu d'ailleurs : la houtzpah.
"Ces bassesses montrent sa véritable personnalité".
C'est mon deuxième démenti. La prochaine fois j'attaque en dommages et intérêts
."
Le Figaro- 10.02.10.

Chère Brigitte, nous vous croyons.
félix le chat

Salauds de nains !


envers les poulets cette fois.
Pendant que les fonds publics s’écoulent en fêtes de charité dans les coffres des banques,
Pendant que les maigres retraites de nos anciens sont englouties pour renflouer les spéculateurs,
Nos jeunes sont sous haute surveillance.
Ouf on respire.
Pendant que des cités entières sont transformées en "zones de non-droit" selon une expression banalisée comme les véhicules de cette milice privée,(quand ils ne sont pas à patins à roulettes ou à vélocipèdes), bande d’abrutis armés jusqu’aux dents;
cette milice,
toujours pleine de malice
qui fait respecter la loi de la Halde et du Crif;

Ces pleutres qui détalent comme des lapins devant les C.P.F
Ces avachis durs aux faibles, faibles avec les puissants,
Ces percepteurs de P.V, moderne Taille, la tonte des automobilistes au service de la préfecture et des fourrières de M. Roger HANIN,
Font du zèle avec les enfants des sous-chiens!
Facile hein ?
Quartier Gambetta, des lycéens se battaient.
Trois petites collégiennes de 14 ans tentaient d'empêcher un pithécantropus-robustus du même âge d'achever une jeune fille de 16 ans, lui ayant déjà fracassé le nez.
Il importe de savoir que, selon les correspondances anthropologiques mises au point par John Philip Rushton, de l'Université de Western, Ontario, un robustus prognathus de Bobigny de 14 ans équivaut, en terme de force physique et de maturité génésique, à celles d'un homo souchiens-sapiens de 24 ans.

Mais la police,
Toujours pleine de fascistes
A raflé les trois enfants
Les menottant
Puis les gardant à vue huit heures durant.
félix le chat

dimanche 7 février 2010

Le Nouveau Parti à voile donne des vapeurs

Qu'une jeune femme, Ilham Moussaïd, candidate dans le Vaucluse sous les couleurs du NPA, ose porter un voile donne des vapeurs à toute la crasse politicienne et sa putain folliculaire.
des femmes !"
En plus de son tchador, elle dit porter : " la voix des quartiers populaires", dont le plus cher désir, selon elle, serait de "s'unir pour une vraie gauche, c'est à dire une gauche qui interdit les licenciements, une gauche qui défend le climat, une gauche qui défende le féminisme."
Or donc, quand elle dénonce le climat d'islamophobie, elle le fait au nom de la lutte contre le réchauffement climatique  ?
Réchauffement climatique et refroidissement entre les sexes, tel est le climax de la Gauche des valeurs. Vilain temps !

Interdire les licenciements, nul n'en doutera, serait le vœu le plus cher des classes populaires.
Mais alors pourquoi le NPA refuse t-il obstinément de se battre pour l'interdiction des licenciements dans l'industrie ?
Justement par ce ralliement du NPA au thèses scientifiquement délirantes du réchauffement climatique d'origine humaine, selon le consensus de Copenhague, c'est à dire l'union sacrée planétaire pour la réduction drastique des fumeux "gaz à effet de serre".
L'alter-facteur présent à Copenhague déclarait : "les objectifs affichés sont loin d'être à la hauteur des dangers. "  Ambigüité classique du discours NPA. Sous une revendication plus radicale, il somme les classes dirigeantes d'aller encore plus loin.
Sur le site du NPA (1er avril 2009), et sous le titre très révélateur , « La relance économique ? Un désastre pour le climat », un dirigeant, D. Tanuro, écrit: " il semble que dans les sociétés les gens compensent leur manque de lien social par des achats compulsifs ".
Les pauvres qui crèvent la dalle apprécieront.
"A Bas la société de consommation "! ce mot d'ordre pour mongolien, déjà débile en 1968, est de nos jours, en France et dans les pays dits riches où se développe avec la précarisation du travail une pauvreté endémique, une véritable déclaration de guerre aux travailleurs.
D. Tanuro s‘interroge: « Comment convaincre en cette période de crise les salariés et les syndicats de l’urgence climatique » ?
Oui comment ? Réponse :
« On n’arrivera à rien sans une stratégie sociale. La production de charbon est devenue insensée, presque criminelle. Mais en Pologne 180 000 ouvriers travaillent encore dans les mines. Si on ne leur garantie pas une reconversion ils se jetteront dans les bras de ceux qui remettent en cause le réchauffement climatique. »
Dans "Tout est à nous" le journal du NPA, (10 décembre 2009), on enfonce le clou : "Répondre réellement à la crise climatique implique une transformation des modes de production.. Il faut dire clairement qu'à terme des industries devront fermer. "
Il y a trop d'industries ? Il n'est pas exagéré de qualifier une telle politique d'homogène aux intérêt de l'Oligarchie financière.
Effectivement fermer les usines, ça n’aide pas à lutter contre les licenciements.

On peut en dire autant du féminisme.
Le féminisme, la parité, ont ruiné la politique aussi surement que la pollution par les substances œstrogènes fabrique des eunuques.
La femme arrive en masse dans la politique à un moment où le pouvoir a déserté la politique.
Des personnes dont l'intolérance n'avait d'égal que la médiocrité intellectuelle ont conquis des positions importantes uniquement parce qu'elles étaient des femmes. Ni pute ni soumise est la voie royale, par la soumission et la putasserie, d'entrée dans les gouvernements de l'Oligarchie.
On le sait, au NPA, on ne transige pas avec le féminisme, ce dernier n'étant pas comme l'"anticapitalisme", un ornement idéologique, qui pourrait être, au gré des nécessités de l'heure rangé au magasin des accessoires. Le NPA qui en plus d'avoir liquidé la référence au communisme dans ses textes, à renoncé à provoquer "la révolution" et n'a plus l'intention de renverser le régime capitaliste dans son ensemble, se bat pour « le partage de richesses », dans le cadre de la propriété privée des moyens de production. Leurs réunions nationales sont pleines à craquer d'étudiants, de bobos en provenance des beaux quartiers de Neuilly sur Seine, et d’ailleurs, et personne ne s’inquiète de l'absence des véritables ouvriers.
Chez ces anticapitalistes nouveaux, on n'est pas anticapitalistes d'abord et féministe par dessus le marché. "Le choix du NPA du Vaucluse après un débat sérieux et complexe a été d'inclure sur ses listes féministes anticapitalistes et internationalistes une de ses membres qui estime devoir porter le voile en raison de ses convictions religieuses." vient de déclarer l'alter-facteur.
On voit bien l'ordre des préséances.
C'est pour cette raison que le mot Gauche revient tout le temps dans le discours de ces faux-culs. Lors même que dans l'esprit des plus larges masses, notamment en France depuis l’implacable sanction populaire de la gauche plurielle, le mot « gauche » est dévaluée. Dans la propagande NPA, il faut entendre la Gauche, comme la "gauche des valeurs", suintant la moraline gynécocratique, sans-papiériste, et «anti homophobe».
Pour ceux qui se laissent prendre au verbiage très radical, rappelons que l'on attrape pas de mouches avec du vinaigre, les révoltés il faut d'abord leur faire boire le vin nouveau, et le NPA leur en verse à plein tonneau, avant de les rouler vers des voies de garage.

vendredi 5 février 2010

Agapes the blues du Crif


Quand ils sont venus chercher les antisémites,
J’ai applaudi,
C’est laid d’être antisémite.

Quand ils sont venus chercher les antisionistes,
Je n'ai rien dit,
Je ne suis pas antisioniste.

Quand ils sont venus chercher les islamiques
Je n'ai pas manifesté,
Je ne suis pas islamique.

Quand ils sont venus chercher les catholiques ,
Je n'ai pas protesté,
Je perdu la foi catholique.

Puis ils sont venus me chercher
Et il ne restait personne pour s'indigner
félix le chat

mercredi 3 février 2010

Triptyque funèbre -1-

Viens de lire l'hommage du révolutionnaire de France-Inter, Mermet Daniel, à Daniel Bensaïd, Bensa pour les intimes.
Du trio qui dirigeait l'ex Ligue communiste première mouture, celle de Krivine, Weber, Bensaïd, l'un est un sénateur, l'autre pouponne son alter-facteur joufflu, le troisième est clamsé.
"Pourquoi ne parle-t-on pas yiddish au bureau politique de la Ligue ? Parce que Bensaïd est séfarade", était la fine plaisanterie en vogue, à l'époque.
On disait aussi : "à la Ligue, l'état-major est juif, les officiers parpaillots, la piétaille catho. "
Or donc, de cette trinité fameuse, qui assurait son paradis en chantant ses propres lendemains sur le dos d'une authentique avant-garde de jeunes gens, peu nombreux mais extraordinairement déterminés, seuls respirent encore le gros sénateur et le marionnettiste.
Exit le grand philosophe d'Israël Sous-culture. (Plutot que france-culture. Nous aimons, nous autres, à donner son vrai nom à toute chose.)
Encore l'extermination physique, nous fut-elle épargné en France. Parce que la Ligue Communiste c'était aussi la section française de la IV internationale, ayant mené par une direction politique irresponsable, guérillériste, toute une génération de jeunes révolutionnaires latino-américains, au Brésil, en Argentine, au Chili, en Uruguay, et même en Espagne, à la torture et à la mort.
Daniel Bensaïd, Weber, Krivine qui furent responsables, par leur aventurisme politique de ce massacre, n'en ont jamais rendu le moindre compte.
Après cet échec de la ligne guévariste, suicidaire, un tournant droitier, véritable thermidor interne, fera passer de la Ligue Communiste à la LCR, c'est à dire qu'ajouter révolutionnaire voulait dire qu'on ôtait les éléments les plus révolutionnaires, en s'appuyant sur toute une camarilla de "groupes femmes", de "pétroleuses", sur la CFDT santé, les psy, les traîne-savates, bref, toujours la même musique qui flatte l'oreille du Grand Ubu des Cieux : Le triomphe inéluctable des médiocres après le sacrifice des meilleurs.
De la LCR qui aurait dû s'appeler plus franchement la LFR, ligue féministe révolutionnaire naquit le NPA.
Ce que l'on ne sait pas assez, c'est que la LCR est elle même née du suicide de tous les Recanati, c'est à dire de la destruction politique, psychique, physique et morale de toute une génération de jeunes révolutionnaires.

Je le sais. J'en étais.
Les uns épuisés, démoralisés, ont fui vers les paradis artificiels.
D'autres, plus hautains, sont restés silencieux dans leurs syndicats ouvriers, anti-staliniens austères attendant la revanche par la grève générale.
Quelques autres encore, peut- être les plus "marxistes", n'ont pas lâché prise, et à la suite de Daniel Gluckstein ont fondé avec le PCI, le Parti des Travailleurs, aujourd'hui le POI, le dernier parti ouvrier existant.
D'autres comme Récanati se sont flingués.
Quant à moi, l'extraordinaire haine que je ressentis lors de ce mini-Thermidor, en voyant des pleutres et des bas-bleus nous ravir le pouvoir, me précipita dans l'étude de la pensée réactionnaire, la seule à même d'expliquer cette malédiction constante, et je suis devenu l'ennemi juré de toute cette engeance.
(à suivre)

Marx ou Bensaïd -3-

Revenons en au "de cujus successione agitur ", Daniel Bensaïd, de la succession politique duquel, nous débattons.
Avant de rendre son esprit au Fondeur de Boutons, il a souvente fois déboutonné son âme, et malgré ses accents frondeurs, il a toujours développé une pensée bien-pensante sous des dehors subversifs.
Ce « grand théoricien » du courant politique NPA, celui que Monsieur Mermet décrit comme « une girafe dans un champ de mulots » (c’est vrai que vers la fin, il avait beaucoup maigri et on le voyait se hausser du col dans tous les médias qui comptent), cette girafe, cette girouette passait son temps, ô si jésuitiquement, à démontrer que Marx, n’est-ce pas, c’est extrêmement surfait, et si l’on voulait bien se donner la peine de comparer avec une grande alter-pensée de grand alter-philosophe, altéré de succès et de VIH, il n’est pas dit que le Vieux supporterait la comparaison sans dommage.

Voici ce qu' écrivait dans un numéro récent consacré à Marx, de l'Hebdomadaire de l'ex Jean Daniel Bensaïd, l’alter-philosophe Daniel Bensaïd :
" La crise de la mondialisation capitaliste révèle la tendance strictement destructrice du capital, de la nature, de la société, de l'humain. En réduisant toute richesse au temps de travail cristalisée, la loi de la valeur prétend quantifier l'inquantifiable et attribuer à toute chose une valeur monétaire comme si le temps long de l'écologie était réductible aux instantanées des fluctuations boursières."
C'est ça qui doit épater Mermet, ce galimatias ridicule, destiné à obscurcir la conscience au lieu de l'éclairer.
Afin de mieux faire passer en fraude, sous couvert de nouveauté, la marchandise frelatée d'une pensée spectaculaire, tristement homogène à la volonté réelle grand capital. 

La loi de la valeur, cette découverte géniale de Marx, est dépassée, l’écologie politique échappe, et va bien au delà, au rapport social d'exploitation du système capitaliste.
Tous coupables, ouvriers, capitalistes, multinationales, Etats impérialistes fauteurs de guerres et mineurs polonais.
Sait on que ce NPA de l’alter-facteur, s’est rallié à l"écosocialisme", à la "théorie" de la "décroissance" et autres fouthèses du sous développement durable des lapins et du réchauffement climatique des humains.
Nous consommerions trop, surtout les pauvres qui crèvent la dalle, il faut fermer les usines, il y a trop d'industries, vive l'union sacrée planétaire, selon le consensus de Copenhague, de tous les hommes, riches et pauvres, puissants et misérables, en avant vers l'alter taxe carbonne, CO2 ma haine, telles sont les nouvelles prises de position du NPA .
Je n'exagère nullement. Que ceux qui en ont la force, aillent lire sur les innombrables sites du NPA.
Or rien n'est plus absolument contraire aux présuposés de la dite écologie-politique que le marxisme. Pour justifier cette infâme politique de soumission, il fallait une construction "théorique" qui est une véritable croisade contre Marx, et c'est à cette tâche hypocrite que Bensaïd s'était attelé à la fin de sa vie, avant de rendre son alterâme à l'Alterdieu.

Il a raison, mais pour moitié seulement, Daniel Mermet, dans son oraison funèbre prononcée à la Mutualité : si le penseur, quoiqu'il en ait, est hélas, bien éteint, sa "pensée" va rester allumée, comme le poste de télé, comme tous les appareils par où se dégorge l'idéologie réchauffée et dominante .

félix le chat