lundi 11 janvier 2010

L'ex trop-triste et la Justice immanente



Lionel Jospin vient de sacrifier à Cérés.
Il fut pour cette raison à l'honneur dans la boîte à gogos, les radios, les journaux, et mêmes moult bouquins furent commis sur son "retour en politique".
Dans ses confessions, entre autre chose, Jospin dit assumer la "responsabilité entière" de la "défaite de la gauche" en 2002. Encore heureux !
Voici son "analyse":
"J'ai surestimé le rejet de Jacques Chirac, j'ai surestimé la perception positive de mon bilan. J'ai sous-estimé l'impact qu'avait la division de la gauche, j'ai sous-estimé le premier tour. Ma campagne n'a pas été assez offensive. Mais quand l'attelage va à hue et à dia, c'est difficile d'être bon."

La seule chose qu'ait sous-estimée Sa Jocrissure, c'est le peuple. La seule chose qu'ait surestimée Sa Jactance, c'est le bla-bla électoraliste.
Avec de tels arguments typiquement politicard, pas étonnant que la ploutocratie aille inéluctablement vers la gynécocratie.
L'électoralisme cette science magique des dindes, qui raisonnent en critères de parti, d'électorat, et non en termes, réels ceux là, de classes sociales: l'idéologie contre l'histoire, l'Etat contre la démocratie.

L'ex trop-triste sire, avec son visage d'intellectuel désincarné, son gouvernement dit de "la gauche plurielle", est celui qui, depuis 1945, a le plus privatisé, le plus dérèglementé, ayant entraîné des souffrances accrues pour le peuple travailleur.
M. Jospin, Premier ministre a:
- imposé la déréglementation du temps de travail par l’annualisation et la flexibilité,
- abrogé la loi garantissant les 40 heures de travail hebdomadaires,
-aboli la loi interdisant le travail en dessous de 16 ans,
-rétabli le travail de nuit des femmes, interdit dans notre pays depuis 1892.
Ce dernier point, le rétablissement du travail de nuit des femmes dans l'industrie, s'est fait au nom de "l'égalité homme -femme"! Au nom de la Parité, autre conquête du gouvernement Jospin, le plus "féministe" de l'histoire.
Résultat d'un gouvernement femelliste : les ouvrières écrasées de misères ne vont plus voter cependant que les petite-bourgeoises antifâchistes manifestent pour traîner dans la boue cette abstention ouvrière.
Les héritiers des bandes fascistes mobilisées contre la classe ouvrière sont des héritières : les petites filles antifâchistes qui ont couiné en mai juin 2002 afin de faire élire le candidat du Grand capital.
Comme bilan de son gouvernement, Jospin avait d'ailleurs réclamé la reconnaissance du Medef, qui la lui accordera volontiers, les chefs d’entreprise n’ayant pas trop à se plaindre de ce "gouvernement de gauche".

Retour sur mai-juin 2002
Non seulement le FN n'avait réalisé la moindre poussée électorale, mais les électeurs traditionnels de la droite bourgeoise ont voté tels qu'en eux mêmes.
Rien de spectaculaire si ce n'est, de la part des électeurs naturels de Jospin, une ABSTENTION record! Résultat celui qui devait normalement arriver en 3ème se retrouve deuxième, non par son propre mérite, mais par le défaut d'un protagoniste.
De mémoire de Cinquième, onques ne vit pareille abstention. Plus de 50% pour l'élection de son altesse le Président!
Tout l'appareil d'état vacilla : l'élection du président-monarque étant la clé de voûte de la Cinquième Raie Publique. C'est dans la tradition la plus Louis philipparde du Roi bourgeois, la dimension sacrée de l'Etat bourgeois. Car depuis longtemps la bourgeoisie de républicaine devint largement royaliste, son bonapartisme n'étant qu'un compromis.
Or donc, lors de l'élection du Roi-Président, en 2002, la plus cotée la plus courue, la vile populace cessa tout à coup de s'y intéresser, et voilà toute la pourriture qui tremble.
Le reste, on s'en souvient.
félix le chat

3 commentaires:

Patagone a dit…

Bonjour l'abbé,

Bien que je partage nombre de vos analyses, je pense ce jour au 'Gros Louis' avec respect et affection.
Je regrette ce qualificatif inadapté. Laissez donc à nos 'amis' cet exercice!
Bien à vous,
Patagone.

L'abbé Tymon de Quimonte a dit…

Je le retire derechef

Patagone. a dit…

Merci l'abbé!