samedi 18 avril 2009

Crapulerie stalinienne

Dans l'Humanité du 14 avril, Pierre Laurent, coordinateur national du PCF, s'extermine à démontrer que « le Parlement européen possède un réel pouvoir, qu'il est même en capacité de bloquer les directives européennes ».
Auparavant, dans le même journal, le 19 mars 2009, le collectif Europe du PCF publia un argumentaire intitulé "L’Europe en 27 questions" dans lequel on pouvait lire:
"Le Parlement européen est la seule institution européenne authentiquement démocratique puisqu’élue au suffrage universel. Au cours des années, Il a acquis de plus en plus de pouvoirs..." Plus loin: "Le problème du Parlement européen n’est pas qu’il manquerait de pouvoir."
Pour étayer son dithyrambe sur ce fameux pouvoir du parlement européen, le collectif prend l'exemple de la directive sur le temps de travail.
"Il l’a montré parfois de manière positive,(...)en bloquant le projet de directive de déréglementation de la durée hebdomadaire maximale du temps de travail à 48 heures."
Ah oui? Et comment?
"La nouvelle directive temps de travail avait pour objectif de permettre à tout Etat qui le souhaite de faire travailler les salariés 65 heures par semaine... La Commission européenne, avait soutenu comme un seul homme le projet."
"Heureusement, une large majorité du Parlement européen en a finalement décidé autrement. La très bonne coopération entre le mouvement syndical européen et un certain nombre de parlementaires progressistes, avec en particulier tous les députés membres de la Gauche européenne, aura porté des fruits."

Menteurs! Truqueurs!
1°)Le 17 décembre 2008, en deuxième lecture, ce vote s'est traduit en réalité sous la forme d'une résolution reprenant le projet de la commission mais orné de 22 amendements.
2°) Le 4 février 2009, Sa majesté UBU-reine "européenne" a formulé un avis "conformément à l'article 251, paragraphe 2, troisième alinéa, point c, du traité CE sur les amendements du Parlement européen." selon les pouvoirs que lui confèrent les traité européens successifs.
3°) Ensuite tout le document de 140 pages détaille les amendements acceptés mais sous conditions c'est à dire "re-amendés", ou carrément refusés.
La vie est trop courte pour infliger au lecteur le récit des amendements des quinze amendements "acceptés" et celui des sept amendements proprement et simplement rejetés.

Qu'il nous suffise de savoir que même le groupe de la Gauche Européenne (dont est membre le PCF), fut extrêmement réservée à l'époque, sur le résultat effectif de ces micmacs.
Car, même si la directive ne fut pas adoptée en l'état, c'est à 65 heures par semaine, le parlement européen a dû s'incliner devant l'annualisation du calcul du temps de travail (l'essentiel et le but visé), ce qui autorise des semaines aussi bien de 30 que de 65 heures!

Et voilà pourquoi votre fille est muette!
Le miteux "parlement" européen, qui n'a même pas le droit d'élaborer un document contradictoire, peut bien voter tous les amendements qu'il veut! La Commission"européenne" n'en a cure. C'est elle qui décide, selon son bon vouloir, du sort de ces amendements!
C'est le fait du Prince. Le parlement n'est que le bouffon, simple caution démocratique pour amuser la galerie.

En l'absence d'une issue politique clairement définie et portée par un parti politique honnête, l'abstention demeurera la seule négation possible de la dictature de l'U"E", en accord avec le NON au traité constitutionnel de 2005 qui n'a cessé d'être bafoué.
Les sondages prédisent d'ailleurs une abstention massive lors de l'élection européenne du 7 juin prochain.
C'est cela, qui inquiète le pouvoir des capitalistes. Après les NON!, français, hollandais, irlandais, une perte de légitimité croissante des institutions de Bruxelles.
Cependant, Pierre Laurent dans l'article de l'Humanité cité au début, ose écrire que :"La droite(...) Les forces libérales (...)craignent la rencontre du mouvement social avec le scrutin de juin." (!!!)
L'élection européenne du 7 juin constituerait une issue aux millions et millions de sinistrés, de licenciés? C'est se foutre du monde! Comme à son habitude, les supplétifs staliniens se hâtent de voler au secours des voleurs en tentant d'aiguiller ce cortège, les millions de travailleurs et de jeunes qui ont fait grève les 29 janvier et 19 mars, vers les urnes pour l'élection européenne. L'essentiel c'est de participer, n'est ce pas?

Peut-on nommer plus basse besogne à l'heure actuelle? Obscurcir la conscience au lieu de l'éclairer, et en premier lieu sur le rôle d'état major du Capital qu'est la commission "européenne", elle même au service du capital financier américain, sur les verrous que sont les traités de Maastricht-Amsterdam, qui interdisent toute politique pour améliorer le sort de la population laborieuse.
En ex-France, l'arrogance inouïe de ce gouvernement de cloportes, de ces poux du pubis de la finance, ne vient en aucune manière de sa propre puissance, car le géant populaire, d'un seul revers de main pourrait balayer cette vermine qui le bouffe tout vif, mais il en est empêché par les appareils policiers qui le ligotent, au premier rang desquels trône ce résidu décomposé du stalinisme, le PCF.
Félix le chat

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