mercredi 23 avril 2008

Caïman et Catoblèpas..

 « Tirée de son sommeil par d'étranges bruits, une femme de 69 ans a découvert un énorme caïman de 3 mètres de long dans sa cuisine, a indiqué la police du comté de Pinellas (Floride).

La police a fait appel aux agents spécialisés du service de protection de la nature et de la vie sauvage qui ont capturé et emmené le reptile. »
« Le caïman a cassé une porte et se serait introduit par une cloison coulissante restée entrouverte. Il est passé par le salon, la salle à manger et est entré dans la cuisine. » a explique le shérif du coin.
« Les incidents impliquant des alligators sont nombreux dans le centre et le sud de la Floride où ces reptiles abondent dans les cours d'eaux et les marais. » Les journaux 23 Avril 2008.

C'est comme moi, l'autre nuit à trois heures du matin, j'entends soupirer ; je me lève et que vis-je dans la cuisine ? Je vous le donne en mille : le dernier, l’ultime Catoblépas.
Le catoblépas est une espèce protégée, car en voie de disparition, comme le catho. Comme lui le cri du catoblépas est le soupir.
À connaître : le Catoblépas soupire, mais le Cynocéphales aboie, le Sciapode se couche, le Blemmye travaille, le Pygmées dispute, le Prognathe rappe, l’Astomi sanglote, la Licorne hennit, le Martichoras rugit, le Romaingoupil éructe, le Griffon piaffe, l'Amara dégoûte, le Finequel crotte, le Basilic siffle, le Phénix vole, le Félix miaule, le Sadhuzag pousse des sons et l'Exhibit sionnise,

- Qu'es-tu viens foutre à c't'heure dans ma cuisine ? Lui demandé-je avec la courtoisie de l'homme réveillé intempestivement..
- «  Gras, mélancolique, farouche, je reste continuellement à sentir sous mon ventre la chaleur de la boue. Mon crâne est tellement lourd qu'il m'est impossible de le porter. Je le roule autour de moi, lentement ; et la mâchoire entr'ouverte, j'arrache avec ma langue les herbes vénéneuses arrosées de mon haleine. Une fois, je me suis dévoré les pattes sans m'en apercevoir. Personne, Antoine, n'a jamais vu mes yeux, ou ceux qui les ont vus sont morts. Si je relevais mes paupières, - mes paupières roses et gonflées, - tout de suite, tu mourrais... »
Aussitôt je m'éveille en sursaut, la Tentation de Saint ANTOINE de Gustave Flaubert, encore ouvert sur ma poitrine.
félix le chat

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